Depuis 2017, des dizaines d’individus et de délégations se réunissent à Bruxelles, en Belgique pour assister aux événements de la Conférence de Bruxelles qui réunit des représentants des gouvernements impliqués dans le dossier syrien aussi bien que des représentants d’agences des Nations Unies, d’institutions internationales et d’organisations de la société civile syrienne. Cette réunion annuelle a pour objectif de collecter et coordonner des dons et des subventions pour financer des opérations humanitaires en Syrie et dans la région, afin d’aider à atténuer la crise en Syrie et dans les pays voisins.
Étant donné que la conférence vise à soutenir l’avenir de la Syrie et des Syriens en tant que sociétés et individus, toute référence à la reconnaissance de la diversité en Syrie fait passer un message positif à tous les Syriens selon lequel l’Union européenne, les gouvernements et les organisations impliquées dans la conférence soutiennent la diversité en général notamment la diversité linguistique et culturelle en Syrie et déclarent les décennies d’exclusion et de marginalisation révolues à jamais, ces dispositions ayant pour but de construire un avenir dans lequel tous les Syriens jouissent des mêmes droits humains.
Les organisations signataires de cette lettre considèrent qu’il est nécessaire d’informer et d’impliquer les représentants de tous les Syriens, individus et groupes, dans tout travail ou projet qui leur est propre et de discuter de leur avenir dans leur langue maternelle, en particulier les groupes qui ont été persécutés au cours des dernières décennies en Syrie et dans la région. L’inclusion de la langue kurde va de pair avec l’essence des objectifs des consultations élargies lancées par l’Union européenne avec les organisations syriennes qui agissent pour soutenir la diversité et le pluralisme, et peut ainsi être considérée comme une forme de soutien aux objectifs de ces dernières.
Pour s’assurer que les objectifs de ces conférences, de nature essentiellement dialogique, sont atteints de manière équitable et durable, il est indispensable que cette participation soit authentique, significative, inclusive et que tout discours et dialogue soient adressés aux personnes concernées dans leur langue maternelle pour éviter qu’elles se sentent marginalisées et s’assurer qu’elles sont incluses dans chaque initiative ou solution proposée.
Parler et communiquer dans la langue maternelle est un droit humain fondamental, pour les individus et les groupes, qui doit être respecté et permettre aux participants de s’exprimer en permettant aux participants de s’exprimer dans leur langue maternelle à toutes les étapes de la conférence.
En conséquence, les organisations signataires de cette lettre appellent les organisateurs de la Sixième Conférence de Bruxelles 2022 à entamer des démarches pratiques pour inclure la langue kurde, en tant que langue principale, à toutes les étapes de la conférence, et toutes les activités à venir liées à la Syrie.
Les Organisation signataires par ordre alphabétique:
- Afrin Platform
- Analysis and strategic studies organization
- Aso News Network
- Center for research and protection of wemen’s rights in Syriya
- DemoS
- DeveopmenSeedsCenter
- Dijla Organization for Development and Environment
- Ezdina Organization
- FDO
- Hevdestî-Synergy for the Victims in North and East Syria
- Human rights organizations Afrin- Syria
- Jiyan Foundation for human rights
- Kurds without borders
- Nudem for Humanitarian Development and Rehabilitation of Persons With Disabilities organizes
- PÊL- Civil Waves
- Ras Al Ein (serê kaniyê) Platform
- Sara Organization to Combat Violence against Women
- Scsd
- shams organisation
- Shawshka Women’s Association
- Syrians for Truth and Justice – STJ
- TEVIN
- West Kurdistan Intellectuals Union
- Wheate & Olive Platform